ASPECTS SOCIÉTAUX

Éoliennes et France d’en bas : la double peine (Tribune)

Tribune de Jean-Pierre Riou.

Où il apparaît que les ménages les plus modestes payent le plus lourd tribut à la politique climatique, et les ruraux le double des Parisiens.

D’où la double peine pour une “France d’en bas” où les ruraux les plus modestes sont ainsi surtaxés pour financer le massacre de leur propre environnement, dont la dévalorisation vient d’être jugée “normale” par la Cour de cassation.

L’article 179 de la loi n°2019 1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 a institué l’annexion d’un rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État, comprenant notamment « Un état évaluatif des moyens financiers publics et privés mis en œuvre pour financer la transition écologique et énergétique» .

La moyenne du « budget carbone » total de la première période (2015-2018) est évaluée à 42 Md€. le rapport chiffre l’évolution prévue par secteur des investissements pris en compte par des trajectoires chiffrées, soit 31,9 Md€ sur les 42 Md€.

Et constate notamment la prévision d’un «  besoin additionnel d’environ 7Md€  essentiellement à attribuer (pour environ 6Md€) aux investissements attendus dans l’éolien terrestre et en mer et dans le solaire photovoltaïque »en plus des 3,6 Md€ annuels constatés en moyenne sur ces filières pour la période 2015-2018.

Un effort pertinent ?

On peut s’interroger sur la pertinence d’un tel effort, alors que la production d’électricité ne représente que 6,7% des émissions liées à la combustion d’énergie en 2019, comme l’indique le tableau de la page 93, et que l’efficacité du développement éolien, en termes de réduction d’émissions, peine de plus en plus à convaincre, au sein même de ses plus ardents défenseurs.

Ces moyens financiers consacrés à la transition climatique sont en constante progression depuis 2014. Les ménages en ont supporté la plus lourde part, à hauteur de 17 Md€ sur les 45,7 Md€ constatés en 2018, devant les entreprises, avec 13,6 Md€.

Cet effort a pesé de façon inégalitaire en représentant en moyenne 4,5% du revenu total des 20% des ménages les plus modestescontre 1,3% en moyenne pour les ménages du dernier quintile, c’est-à-dire les  20%  les plus aisés, ainsi que l’illustre, ci-dessous, le graphique de la page 122.

D’autre part, une autre inégalité est mise en évidence dans le graphique suivant, en fonction du lieu de résidence du ménage, qui pénalise fortement les habitants des communes rurales, pour lesquels la charge annuelle moyenne s’élevait à 1160€ en 2019, contre 665€ pour un ménage parisien.

 

Ménages modestes pénalisés

Depuis 2016, l’augmentation des charges visant à financer les énergies renouvelables est sortie du cadre de la taxe CSPE sur la facture d’électricité et relève d’un compte d’affectation spéciale pour la transition énergétique (CAS-TE), abondé par les taxes sur la consommation d’énergie, dont la fameuse taxe carbone.

Avec l’article 89 de la loi de finances pour 2020, toutes les charges de service public de l’énergie, évaluées par la CRE, seront réunies dans un unique programme, le programme 345 « Service public de l’énergie » en supprimant le CAS-TE à compter du 1er janvier 2021.

Les factures d’électricité continueront à augmenter, notamment via le TURPE, enraison de la nécessité de restructurer le réseau pour y intégrer les énergies renouvelables.

Mais si l’augmentation des charges liées au financement des énergies renouvelables n’y apparaîtra plus, elle n’en sera pas moins supportée par les ménages en pénalisant tout particulièrement les plus modestes des ménages ruraux.

La double peine

Comment ne pas voir une double peine dans le récent arrêt de la Cour de cassation qui vient de considérer « normal » le trouble éolien qui consiste notamment à dévaloriser le patrimoine immobilier de ses riverains, en considérant que « la dépréciation des propriétés concernées, évaluée par expertise à 10 ou 20 %, selon le cas, dans un contexte de morosité du marché local de l’immobilier, ne dépassait pas, par sa gravité, les inconvénients normaux du voisinage, eu égard à l’objectif d’intérêt public poursuivi par le développement de l’énergie éolienne. »

Les communes rurales défavorisées sont une cible de choix pour les promoteurs éoliens qui font miroiter des retombées fiscales en échange de l’impact de leurs machines sur le cadre de vie des populations concernées.

De façon étonnante, les éoliennes sont promues en véritable symbole de la lutte contre le réchauffement climatique, même en France, où le mix électrique est déjà décarboné à plus de 90% depuis un quart de siècle.

L’illustration du présent rapport ne déroge d’ailleurs pas à la règle.

 

Demain, ces éoliennes seront le symbole d’une France d’en bas sacrifiée, victime de la double peine de devoir payer le plus lourd tribut pour massacrer son propre environnement.


France Bleu Drôme Ardèche 29 mars 2019 Auvergne-Rhône-Alpes
Florence BEAUDET

Laurent Wauquiez veut « sortir du développement anarchique des éoliennes »

« On n’implante pas un projet sans demander l’avis des gens qui habitent autour » — Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

 

Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes veut fixer des règles plus strictes pour les projets éoliens dans le cadre du SRADDET, le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires.

C’est une déclaration d’intention qui va réjouir les opposants mobilisés contre des projets éoliens en Drôme et en Ardèche. En préambule de la session plénière qui se tient depuis jeudi au siège du conseil régional à Lyon, Laurent Wauquiez a dit en conférence de presse tout le mal qu’il pensait du développement “anarchique” de l’éolien. « On a des paysages superbes mais parfois, on a des projets d’éoliennes qui sont implantés n’importe où. »

La région a jusqu’à la fin de l’année pour approuver le SRADDET, le schéma régional d’aménagement qui inclut l’éolien. Et Laurent Wauquiez estime qu’il faut fixer des règles : « Si ça altère les paysages, c’est non. Si ça aboutit à détruire la biodiversité, je ne vois pas l’intérêt. Et surtout on n’implante pas un projet sans demander l’avis des gens qui habitent autour. Pas des éoliennes partout. Ce n’est pas ma conception du développement durable. »

Hervé Saulignac inquiet de voir le département de l’Ardèche défiguré

Le président de région avait notamment été interpellé par le député socialiste ardéchois Hervé Saulignac. Ce dernier s’inquiétait du projet d’augmenter de 400 % la production électrique éolienne dans le nouveau schéma. L’élu ardéchois estimait dans un courrier en date du 14 mars que ces orientations allaient défigurer le département. Avec 21 parcs et 94 éoliennes, l’Ardèche est déjà le plus important contributeur en la matière dans la région avec une part de 31 %.

 

Hervé SAULIGNAC

@hsailignac

“En il y a du vent et peu d’habitants. Ça n’est pas une raison pour livrer nos espaces naturels au développement anarchique de l’éolien et défigurer cette terre. https://www.facebook.com/1989611057987664/posts/2332058967076203/ …”


Collectif Eole 07 :

Réuni ce week-end à Privas le collectif Eole 07 qui réunit  les associations ardéchoises s’opposant au déploiement des éoliennes industrielles, dénonce les objectifs nationaux et régionaux d’augmenter massivement la production éolienne.

Il craint particulièrement que l’Ardèche et son couloir rhodanien qui sont “un gisement de vent” accueillent de nouveaux appareils.

Richard LADET, membre du bureau du collectif, président d’Avis de Tempête Cévenole, parle de situation de “tension extrême”.

Le Dauphiné Libéré du 18-03-2019


 

LAURENT WAUQUIEZ INCITE LES MAIRES A RENONCER AUX EOLIENNES

 

“Je suis préoccupé de voir se multiplier de façon chaotique des projets éoliens partout dans la région. ”

En décembre, vous avez annoncé vouloir organiser un grand débat sur les éoliennes. Pourquoi ? Et quelle forme va-t-il prendre ?

« Planter une éolienne dans une zone remarquable, ce n’est pas faire progresser le développement durable. Je vois les tensions dans le Cantal, dans l’Allier. À l’intérieur du schéma régional d’aménagement du territoire qui sera débattu en séance plénière, nous allons mettre des éléments pour éviter que des éoliennes saccagent des paysages, même si les décisions finales reviennent à l’État. »

Mais dans le même temps, vous avez augmenté le fonds d’investissements Oser qui peut financer des éoliennes. N’est-ce pas contradictoire ?

« Les éoliennes le long des autoroutes, dans des zones d’activités, cela ne me gêne pas. Il s’agit de protéger des sites qui n’ont pas été altérés par la main de l’homme. Puisque beaucoup de communes sont démarchées par des entreprises pour l’installation d’éoliennes et qu’elles y voient une ressource pour compenser la baisse des dotations de l’État, nous sommes par exemple en train de travailler avec le Département de l’Allier pour s’engager aux côtés des petites communes et leur éviter de céder à des spéculateurs. D’autant que les recettes des éoliennes sont très aléatoires. »

Ces aides seront fléchées pour des projets de transition énergétique ?

« Non, elles pourront permettre de financer tout autre projet, comme la rénovation d’une école. »

Extrait d’une interview de La Montagne — 14 janvier 2019

LETTRE OUVERTE AUX  ÉLUS ARDÉCHOIS : GILETS JAUNES, ILLUSIONS VERTES

ADTC Association Avis de Tempête Cévenole

Décembre 2018

Cliquer sur le lien ci-dessous :

ADTCDécembre2018


Alain FINKIELKRAUT : “Je préfère les ploucs aux branchés”

CNews : Les voix de l’info du 28-11-2018

Extrait : “Les éoliennes sont une catastrophe”

Sur CNEWS, FINKIELKRAUT et l'éolien

Sur CNEWS, FINKIELKRAUT sans être sollicité donne clairement son avis sur l'augmentation prévue du parc éolien

Publiée par Mézenc Exceptionnel – APPEM sur Mercredi 5 décembre 2018