Éditorial de printemps 2020

Vaut-il mieux commencer par le bon ou le mauvais printemps ?

Allez, le bon : c’est plus facile, et chronologiquement exact : le 16 mars, le préfet de la Haute-Loire signait le refus du projet éolien combattu par nos amis du Devès (Saint-Jean-de-Nay), refus publié le premier jour du printemps. C’était le printemps ensoleillé, électoral et donc non confiné…

Le mauvais, maintenant, celui qui fait mal : les décrets publiés en catimini le 21 avril qui adoptent les nouvelles Programmations Pluriannuelles de l’Energie, au mépris des conclusions du rapport officiel de la commission d’enquête parlementaire sur les énergies renouvelables rendu le 25 juillet 2019. et alors que la France entière est en plein désarroi sous le choc de la pandémie. Ils nous annoncent la propagation du virus éolien pour les dix années à venir.

 Contre celui-là pas de confinement possible, mais la nécessité de faire bloc avec les nombreuses associations qui à travers le pays luttent pour la préservation des paysages et de l’environnement naturel, pour la qualité de vie des habitants de nos villages et de leurs hôtes, et contre leur mise en coupes réglées, sous prétexte de transition énergétique, par les profiteurs de la guerre contre le réchauffement climatique.

Le mauvais, dans la même veine, c’est aussi le rejet par le tribunal administratif de Lyon des recours des associations de protection de la forêt de Taillard contre la décision du préfet de la Loire d’autoriser l’implantation de dix aérogénérateurs de 125 mètres de hauteur (communes de Saint-Sauveur-en-Rue et Burdignes).

En ce printemps le ciel d’abord clément nous est tombé sur la tête. Les temps sont durs et incertains dans tous les domaines. Ce genre de période troublée favorise, comme on l’a vu, les coups bas, les passages en force et autres décisions scélérates. Pour notre part restons vigilants et mobilisés. Et retrouvons-nous dès que possible sur les chemins des pays que surplombe le Mézenc.