Architecture

A la découverte des chaumières historiques de Bigorre à Saint-Front :

L’Éveil de la Haute-Loire du 02/08/2021

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Patrimoine les chaumières de Bigorre

 


Patrimoine bâti de la Haute-Loire : « il faut conserver et valoriser cette richesse, cette mémoire

L’Éveil de la Haute-Loire Publié le 19/02/2021

Patrimoine bâti de la Haute-Loire : « il faut conserver et valoriser cette richesse, cette mémoire »

Toits de lauze de phonolites, construction en basalte dans les secteurs volcaniques, arkose, granite et autres mur en pisé, il appelle à une prise de conscience pour accompagner les rénovations.

Photo Lionel Ciochetto © Lionel Ciochetto

Rencontre avec Patrice Isnard, un authentique passionné et respectueux du patrimoine bâti de la Haute-Loire. À travers ses propositions, il voudrait surtout sensibiliser les élus et les acteurs du territoire à l’importance de la sauvegarde de ce patrimoine et de cette diversité.

C’est un constat qui peut parfois agacer les autochtones, les gens « du cru » comme on dit. Mais il faut reconnaître que les personnes venues de l’extérieur de la Haute-Loire tombent souvent sous le charme de notre beau département et, surtout, de son patrimoine. Ils prennent alors rapidement conscience de la beauté de ces bâtisses, avec ses différents types de constructions, de pierres employées, qui correspondent à toutes les diversités des paysages du territoire.

« Il faut conserver et valoriser cette richesse, cette mémoire »

On construisait autrefois avec la pierre locale, celle que l’on trouvait parfois à quelques dizaines de mètres du chantier d’une future ferme : basalte dans les secteurs volcaniques, arkose, granite, mur en pisé, toitures en lauze de phonolites… Autant de particularités qui ont façonné nos paysages au fil des siècles et font de la Haute-Loire un formidable éventail du patrimoine bâti rural, aujourd’hui.
Ce patrimoine local, Patrice Isnard en est tombé amoureux au point d’en devenir un passionné et un expert. Mais pas un « ayatollah » de la rénovation non plus… À bientôt 70 ans, il s’est installé voilà trois ans en Haute-Loire, après plus d’un an de travaux dans une ancienne ferme du Mazet-Saint-Voy. « Tout le monde nous avait dit : “Il y a la burle, il fait froid ici !” » Mais ce « défricheur de patrimoine », comme il aime à se définir, avait transité par le Dauphiné et reste un habitué de la neige.

Une école des métiers  du patrimoine

Nous sommes ici dans un territoire rural, en danger, où il faut conserver et valoriser cette richesse, cette mémoire. Il faut vraiment faire quelque chose. Comme pour les toitures en lauzes par exemple. Il y en a de moins en moins…

Il envisage ainsi un inventaire de ces derniers dans le département (concentrés sur le territoire entre la Loire et le Lignon). « Sur certaines zones géographiques, il faudrait obliger à refaire des toitures en lauzes sur toutes les maisons de caractère. Il faut trouver un moyen financier pour aider les propriétaires. Car le problème est connu : c’est le coût de la toiture en lauze, qui va du simple au triple en moyenne. »Les toitures en lauzes représentent un pan entier du patrimoine du département qui est en train de disparaître lentement. Pourtant, ces anciennes toitures défient le temps aujourd’hui et une toiture neuve est un investissement durable « qu’il faut mieux subventionner », soutient Patrice Isnard. Photo Lionel Ciochetto

Patrice Isnard veut sensibiliser les maires du plateau sur le sujet. Alors, il prend son bâton de pèlerin et organise une réunion en septembre 2020 dans une chaumière du Mazet-Saint-Voy. Tous les maires du plateau y sont conviés. Seuls ceux de Moudeyres et de Saint-Front feront le déplacement. Pourtant, de nombreuses propositions y sont évoquées.

Patrice Isnard en est convaincu : « la rénovation des toitures en lauzes doit être mieux aidée sur le plan financier pour inciter les propriétaires à refaire de la lauze au lieu de les remplacer pas des tuiles au seul motif que cela coûte moins cher ».

Photo Lionel Ciochetto

Parmi elles, la valorisation de ces métiers aux savoir-faire spécifiques et anciens à travers une école des métiers du patrimoine. « Trouver un bon artisan pour la restauration du patrimoine est parfois compliqué… Les métiers de lauzeurs, de charpentiers, d’artisans de la chaux ou de tailleurs de pierres ne trouvent plus grâce auprès des jeunes. Les métiers manuels n’attirent plus et le vieillissement des artisans est très lisible », constate Patrice Isnard.

Une restauration de qualité passe par des artisans de qualité. Des métiers qui ne séduisent plus vraiment (comme lauzeron ou lauzeur) alors que les débouchés sont là. Une filière qui mérite d’être encouragée afin de continuer à préserver et entretenir cet héritage bâti.

Photo Lionel Ciochetto

Il évoque également d’autres propositions, comme la création d’une maison du patrimoine, pour délivrer des conseils aux propriétaires avant de se lancer dans des travaux. Et il va même au-delà : « Il faudrait l’accord d’un architecte conseil pour chaque permis de construire, pour une rénovation et même pour le neuf. Cela éviterait les verrues que nous avons désormais en Haute-Loire… »
Car le constat est clair pour lui : le département continue de séduire, surtout avec la crise sanitaire : beaucoup de citadins se sont mis en quête d’un bien immobilier dans des territoires ruraux comme la Haute-Loire.

La crise du Covid accélère les ventes en milieu rural

« Avec le risque aussi de voir le marché de l’immobilier déstabilisé. Les prix ont augmenté. Mais vivre en milieu rural ne s’improvise pas, de même que restaurer une habitation demande un minimum de réflexion. Sinon, le risque, c’est de voir faire n’importe quoi… », s’inquiète ce développeur de projets patrimoniaux et culturels. D’où sa volonté de sensibiliser aussi bien les élus – surtout les maires – que les futurs acquéreurs « à cette notion de préservation et d’identité des patrimoines ».Patrice Isnard propose de créer un « livret des bonnes pratiques de restauration du patrimoine ». Avec la crise du Covid-19 et le besoin de « se mettre au vert », beaucoup de maisons sont vendues ou vont se vendre. « Avec le risque de voir faire n’importe quoi… D’où l’importance de sensibiliser les maires à tout cela. »

Photo Alex Overton

Il propose aussi de créer un livret des bonnes pratiques en matière de restauration du patrimoine pour les non-initiés, même s’il existe déjà le CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) en Haute-Loire.
D’un rapport parlementaire du Sénat de 2020 sur « le patrimoine historique architectural : protéger, rénover, valoriser », il retient 11 des 36 recommandations qui lui semblent « pertinentes ». Beaucoup mettent l’accent sur la sensibilisation des maires et du grand public sur le patrimoine à travers la préservation mais aussi la mise en valeur et l’animation des sites patrimoniaux. « Il faut faire de la pédagogie avec les enfants et les sensibiliser au patrimoine », poursuit-il. Sensibiliser, alerter, impliquer : voilà le leimotiv du patrimoine de Patrice Isnard.

Lionel Ciochetto


Patrimoine bâti de la Haute-Loire : « il faut conserver et valoriser cette richesse, cette mémoire

Patrimoine bâti de la Haute-Loire : « il faut conserver et valoriser cette richesse, cette mémoire »

Toits de lauze de phonolites, construction en basalte dans les secteurs volcaniques, arkose, granite et autres mur en pisé, il appelle à une prise de conscience pour accompagner les rénovations. Photo Lionel Ciochetto © Lionel Ciochetto

Rencontre avec Patrice Isnard, un authentique passionné et respectueux du patrimoine bâti de la Haute-Loire. À travers ses propositions, il voudrait surtout sensibiliser les élus et les acteurs du territoire à l’importance de la sauvegarde de ce patrimoine et de cette diversité.

C’est un constat qui peut parfois agacer les autochtones, les gens « du cru » comme on dit. Mais il faut reconnaître que les personnes venues de l’extérieur de la Haute-Loire tombent souvent sous le charme de notre beau département et, surtout, de son patrimoine. Ils prennent alors rapidement conscience de la beauté de ces bâtisses, avec ses différents types de constructions, de pierres employées, qui correspondent à toutes les diversités des paysages du territoire.

« Il faut conserver et valoriser cette richesse, cette mémoire »

On construisait autrefois avec la pierre locale, celle que l’on trouvait parfois à quelques dizaines de mètres du chantier d’une future ferme : basalte dans les secteurs volcaniques, arkose, granite, mur en pisé, toitures en lauze de phonolites… Autant de particularités qui ont façonné nos paysages au fil des siècles et font de la Haute-Loire un formidable éventail du patrimoine bâti rural, aujourd’hui.
Ce patrimoine local, Patrice Isnard en est tombé amoureux au point d’en devenir un passionné et un expert. Mais pas un « ayatollah » de la rénovation non plus… À bientôt 70 ans, il s’est installé voilà trois ans en Haute-Loire, après plus d’un an de travaux dans une ancienne ferme du Mazet-Saint-Voy. « Tout le monde nous avait dit : “Il y a la burle, il fait froid ici !” » Mais ce « défricheur de patrimoine », comme il aime à se définir, avait transité par le Dauphiné et reste un habitué de la neige.

Une école des métiers  du patrimoine

Nous sommes ici dans un territoire rural, en danger, où il faut conserver et valoriser cette richesse, cette mémoire. Il faut vraiment faire quelque chose. Comme pour les toitures en lauzes par exemple. Il y en a de moins en moins…

Il envisage ainsi un inventaire de ces derniers dans le département (concentrés sur le territoire entre la Loire et le Lignon). « Sur certaines zones géographiques, il faudrait obliger à refaire des toitures en lauzes sur toutes les maisons de caractère. Il faut trouver un moyen financier pour aider les propriétaires. Car le problème est connu : c’est le coût de la toiture en lauze, qui va du simple au triple en moyenne. »Les toitures en lauzes représentent un pan entier du patrimoine du département qui est en train de disparaître lentement. Pourtant, ces anciennes toitures défient le temps aujourd’hui et une toiture neuve est un investissement durable « qu’il faut mieux subventionner », soutient Patrice Isnard. Photo Lionel Ciochetto

Patrice Isnard veut sensibiliser les maires du plateau sur le sujet. Alors, il prend son bâton de pèlerin et organise une réunion en septembre 2020 dans une chaumière du Mazet-Saint-Voy. Tous les maires du plateau y sont conviés. Seuls ceux de Moudeyres et de Saint-Front feront le déplacement. Pourtant, de nombreuses propositions y sont évoquées.

Patrice Isnard en est convaincu : « la rénovation des toitures en lauzes doit être mieux aidée sur le plan financier pour inciter les propriétaires à refaire de la lauze au lieu de les remplacer pas des tuiles au seul motif que cela coûte moins cher ». 

Photo Lionel Ciochetto

Parmi elles, la valorisation de ces métiers aux savoir-faire spécifiques et anciens à travers une école des métiers du patrimoine. « Trouver un bon artisan pour la restauration du patrimoine est parfois compliqué… Les métiers de lauzeurs, de charpentiers, d’artisans de la chaux ou de tailleurs de pierres ne trouvent plus grâce auprès des jeunes. Les métiers manuels n’attirent plus et le vieillissement des artisans est très lisible », constate Patrice Isnard.

Une restauration de qualité passe par des artisans de qualité. Des métiers qui ne séduisent plus vraiment (comme lauzeron ou lauzeur) alors que les débouchés sont là. Une filière qui mérite d’être encouragée afin de continuer à préserver et entretenir cet héritage bâti. 

Photo Lionel Ciochetto

Il évoque également d’autres propositions, comme la création d’une maison du patrimoine, pour délivrer des conseils aux propriétaires avant de se lancer dans des travaux. Et il va même au-delà : « Il faudrait l’accord d’un architecte conseil pour chaque permis de construire, pour une rénovation et même pour le neuf. Cela éviterait les verrues que nous avons désormais en Haute-Loire… »
Car le constat est clair pour lui : le département continue de séduire, surtout avec la crise sanitaire : beaucoup de citadins se sont mis en quête d’un bien immobilier dans des territoires ruraux comme la Haute-Loire.

La crise du Covid accélère les ventes en milieu rural

« Avec le risque aussi de voir le marché de l’immobilier déstabilisé. Les prix ont augmenté. Mais vivre en milieu rural ne s’improvise pas, de même que restaurer une habitation demande un minimum de réflexion. Sinon, le risque, c’est de voir faire n’importe quoi… », s’inquiète ce développeur de projets patrimoniaux et culturels. D’où sa volonté de sensibiliser aussi bien les élus – surtout les maires – que les futurs acquéreurs « à cette notion de préservation et d’identité des patrimoines ».Patrice Isnard propose de créer un « livret des bonnes pratiques de restauration du patrimoine ». Avec la crise du Covid-19 et le besoin de « se mettre au vert », beaucoup de maisons sont vendues ou vont se vendre. « Avec le risque de voir faire n’importe quoi… D’où l’importance de sensibiliser les maires à tout cela. »

Photo Alex Overton

Il propose aussi de créer un livret des bonnes pratiques en matière de restauration du patrimoine pour les non-initiés, même s’il existe déjà le CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) en Haute-Loire.
D’un rapport parlementaire du Sénat de 2020 sur « le patrimoine historique architectural : protéger, rénover, valoriser », il retient 11 des 36 recommandations qui lui semblent « pertinentes ». Beaucoup mettent l’accent sur la sensibilisation des maires et du grand public sur le patrimoine à travers la préservation mais aussi la mise en valeur et l’animation des sites patrimoniaux. « Il faut faire de la pédagogie avec les enfants et les sensibiliser au patrimoine », poursuit-il. Sensibiliser, alerter, impliquer : voilà le leimotiv du patrimoine de Patrice Isnard.

Lionel Ciochetto


Les toitures en lauze disparaissent lentement des campagnes du massif du Mézenc et du Meygal

Les toitures en lauze disparaissent lentement des campagnes du massif du Mézenc et du Meygal

Une ferme à la Pervenchère à Yssingeaux © Lionel Ciochetto

L’Éveil de la Haute-Loire

Véritable savoir-faire local associé à la phonolite taillée sur le flanc des sucs, les toitures en lauze disparaissent lentement des campagnes du massif du Mézenc et du Meygal où elles étaient autrefois dominantes. Des toitures en lauze se refont chaque année bien sûr. Mais dix fois plus encore disparaissent du paysage. Une véritable hémorragie…

Lauze après lauze, la toiture disparaît progressivement, tel un poisson mort dont les écailles tomberaient, laissant apparaître ses arêtes formées par cette charpente caractéristique, avec ses aisseliers et ses entraits… Cette image-là, vous l’avez sans doute en tête si vous avez croisé une toiture en lauzes en train de s’effondrer. Une image que l’on rencontre hélas régulièrement dans des hameaux isolés et sur les plateaux de Haute-Loire dès que l’on se rapproche un peu du Mézenc.

90 % des toits délauzés sont refaits en tuile

Car c’est sur ce vaste secteur du département, là où les sucs de phonolite (« la pierre qui sonne ») ont fourni autrefois la matière première, que l’on retrouve des maisons aux toitures de lauze. Des toitures qui ont donné une véritable identité à tout un territoire depuis plusieurs siècles, allant même jusqu’à façonner certains paysages.

« Ce qui me marque lorsque je viens d’Ardèche : ce sont les paysages et la lauze ! Ce sont deux marqueurs naturels et patrimoniaux qui sautent aux yeux ».

Nicolas de Maistre (préfet de Haute-Loire )

La maison de béates du Fromental à Saint-Jeures.
Depuis les années 1970, les toitures en lauze disparaissent progressivement de ce paysage. Une lente, mais inexorable hémorragie. La cause ? Le coût élevé de leur réfection. L’entretien devient minimaliste et les toitures qui doivent être changées le sont souvent pour de la tuile, parfois rouge, au mieux grise… Les couvreurs avaient d’ailleurs un argument imparable pour délauzer et remplacer par de la tuile ces toitures souvent centenaires : le prix de rachat des lauzes. Pendant longtemps, la somme proposée par l’artisan permettait de payer tout ou partie des tuiles pour les remplacer. Alors pourquoi hésiter ?

La maison de béates du Fromental à Saint-Jeures.

« On a surtout beaucoup délauzer pour faire du dallage c’est incontestable. Mais aujourd’hui c’est moins vrai car les gens préfèrent avoir des terrasses parfaitement plates alors que la lauze est très irrégulière ».

David Michel (gestionnaire d’une équipe de deux lauzeurs travaillant 8 à 10 mois par an sur des chantiers de couverture en lauzes)

Et si le coût est élevé, c’est parce que le travail du lauzeur est long. « Un bon lauzeur, c’est environ 4 à 5 m² par jour environ. Et il faut aimer ça, avoir la fibre. » Effectivement, le métier, physique, séduit de moins en moins. Les lauzeurs se font rares : on en compte une dizaine seulement en Haute-Loire. Sans parler de la solide charpente, avec une ferme tous les mètres et d’épaisses voliges, souvent en peuplier, de 35 mm d’épaisseur. Bref, tout cela a donc un coût qui peut dissuader malgré les aides possibles.

La maison de béates du Fromental à Saint-Jeures.

L’autre argument qui n’a pas aidé à son développement est lié au poids de la lauze, qui peut aller, pour des fines lauzes bleues, de 120 kg au m² près du faîtage jusqu’à 170 kg au m² et même 300 kg le m² pour les « tablards », ces énormes lauzes aux bords droits que l’on retrouve sur le dessus des murs. Sur beaucoup de granges où le suivi et l’entretien des charpentes traditionnelles ont fait défaut, des désordres sont rapidement apparus. Le poids des lauzes s’est transféré sur les piedroits dans les murs qui finissent à leur tour par s’écarter. Tout cela amène à un constat. « Sur 10 toitures en lauze que l’on refait, il n’y en a même pas une où l’on remet de la lauze. Le reste, c’est tout en tuiles », constate David Michel.

On continue de délauzer, et partout.

Parfois même sur les bâtiments publics. À Yssingeaux, la mairie est passée de la lauze à la tuile rouge à l’automne dernier. « Il faudrait aider un peu plus les privés », suggère le lauzeur yssingelais. Une idée à laquelle songe le représentant de l’État en Haute-Loire. « Ce patrimoine de la lauze, il faut qu’on le sauve ». Mais quelle politique mener pour arrêter de délauzer ? Quel dispositif mettre en place et sur quels périmètres pour aider davantage les particuliers à refaire des toitures en lauzes ? Autant de questions qui pourraient trouver des éléments de réponse à travers le label touristique « Grand site de France ». Une première piste à explorer…

Des aides du Département

Si les bâtiments publics peuvent prétendre à des aides de l’État, la seule aide publique pour les particuliers (hormis celle de la Fondation du Patrimoine) est celle du département de la Haute-Loire au titre des « toitures typiques » (lauze et chaume). Le taux de subvention est de 30 % pour les résidences principales (10 % pour du secondaire) et « la subvention est calculée sur un montant de travaux retenus, plafonné à 102 euros le m2 pour la lauze ». Une aide non négligeable qui a permis de conserver plusieurs centaines de toitures depuis sa mise en place. Ainsi, entre 1997 et 2019, 691 dossiers privés pour un montant attribué de 2.061.851 euros et 95 dossiers publics (pour 189.432 euros) ont été examinés pour des « toitures typiques » dont une immense majorité en lauze. Soit une moyenne de 24 toitures par an.

Une toiture en lauze coûte deux  à trois fois plus cher que de la tuile

Faire réaliser ou rénover une toiture en lauze a un coût nettement plus élevé qu’une toiture « classique » en tuiles.

« Il faut d’abord une charpente spécifique, capable de supporter le poids de la lauze ».

David Michel (Lauzeur yssingelais)

Le poids d’une couverture en lauze peut atteindre le double voire le triple au m² d’une couverture en tuiles. Un poids énorme lié bien sûr à la densité de la phonolite, mais aussi à la technique de pose qui nécessite deux tiers de recouvrement. Cela signifie qu’environ un tiers seulement de la lauze est visible, le reste est recouvert par les lauzes suivantes.

De plus en plus, la lauze devient réservée à la rénovation de bâtiments historiques comme ici la petite l’église du XIIe siècle de Saint-Rémy à Vergezac, classée Monument historique depuis 1907. 

Photo Lionel Ciochetto

De 130 à 160 euros le m2

En plus de la charpente, il y a surtout le coût de la pose. La lauze demande du temps, sans compter qu’entre la dépose et la réfection il y a de la perte. Il faut trier les lauzes. « On ne peut parfois pas réemployer une majorité des lauzes démontées », poursuit David Michel, comme cela est le cas sur la toiture de l’église Saint-Rémy à Vergezac (notre photo) dont les lauzes d’origine, beaucoup trop grossières, n’ont pu être réutilisées. Les lauzes sont posées traditionnellement sur un lit d’argile (qui permet de les caler) parfois sur de la mousse. Elles sont ensuite clouées avec des pointes en zinc ou traitées pour résister à la corrosion.

Une différence  de coût souvent rédhibitoire

Refaire une toiture en lauzes coûte environ (hors charpente et fourniture de la lauze supplémentaire) entre 130 et 160 euros le m² suivant la technicité du toit (présences de parties arrondies, de raccords, le style de débord…) alors qu’une toiture en tuile reviendra à une quarantaine d’euros environ le m². Comme pour le poids, l’écart passe du simple au double, voire au triple. Sur une surface de 200 m2, la différence de coût est, au minimum, de l’ordre de 18.000 euros… De quoi faire réfléchir, ou renoncer.

Moins de toitures, mais un périmètre sensiblement identique

La carte des toitures en lauze de Haute-Loire n’a finalement guère changé depuis le siècle dernier. En revanche, leur nombre s’est considérablement réduit sur certains secteurs.

Les toitures en lauzes en 1988. 

Dessin Jean Pestre

« Les gens construisaient avec les matériaux qu’ils avaient sur place », constate David Michel, lauzeur yssingelais. Un constat qui permet d’établir une carte des toitures en lauze qui suit la carte géologique de la Haute-Loire, là où l’on trouvait de la phonolite. Un périmètre assez vaste, qui part du massif du Mézenc et descend assez loin dans certaines vallées. Les principales carrières de lauze du Pertuis, de Chaudeyrolles et de Champclause permettaient de couvrir un vaste territoire.

Un périmètre entre la Loire et le Lignon

« On trouve de la lauze entre la Loire et le Lignon », analyse avec justesse le “lauzeron” Jean-Marc Pélissier au Pertuis. D’ailleurs, dans un livre de cartographie publié en 1988, Jean Pestre a dressé une carte des toitures en lauzes qui correspond effectivement à ces deux bassins versants où se concentrent aussi les sucs phonolitiques, autant de lieux possibles de production de la lauze. La carte (notre photo) présente aussi les zones sur lesquelles on retrouvait les plus rares toitures en chaume. Plus de 30 ans plus tard le constat est alarmant : là où la lauze était dominante dans les années 1980, elle est toujours présente aujourd’hui, mais elle est devenue largement minoritaire dans la plupart des communes. Sur des secteurs éloignés comme dans l’Emblavez, les toitures en lauze restent aujourd’hui limitées à quelques bâtiments remarquables (églises, maisons fortes, fours à pain…).

Dans les villages d’altitude, la lauze fait encore un peu de résistance

Un rapide coup d’œil sur les vues aériennes aujourd’hui consultables permet de le vérifier : la phonolite est encore bien là sur les toitures en altitude, notamment autour du Mézenc.

La lauze toujours là à Fay-sur-Lignon. 

Photo Lionel Ciochetto
Aux Estables, la lauze a résisté ces dernières années. Conscient de l’intérêt et de l’attractivité que représentent toutes ces toitures typiques, certains habitants ont fait le choix de refaire des toitures en lauze. Le bourg des Estables est l’un de ceux qui en présente le plus grand nombre aujourd’hui. Un village qui a gardé un vrai caractère. Environ la moitié des toits sont encore en lauze aujourd’hui. Y compris sur des maisons ou des constructions assez récentes comme la salle polyvalente.

L’église en tuiles délavées à Chaudeyrolles

À Chaudeyrolles, où une lauzière existait au siècle dernier au sommet du Mont Signon, le constat est déjà plus mitigé. Les toitures en lauze sont toujours présentes, mais plusieurs sont encore d’époque et sont donc dans un état plus ou moins bon. Même l’église est déjà en tuiles délavées depuis plusieurs décennies… Même constat à Fay-sur-Lignon où l’on retrouve entre un tiers et la moitié de toitures en lauze aujourd’hui.
Le cœur du bourg de Saint-Front semble avoir conservé quant à lui un peu plus de toitures en phonolite sur la moitié environ des couvertures des maisons, comme aux Estables.
Dès que l’on redescend en altitude, la part des toitures « grises », diminue encore comme à Saint-Julien-Chapteuil (moins d’un quart même si le cœur du bourg autour de l’église a conservé une belle unité, comme certains hameaux) ou Yssingeaux (moins de 10 %).

 

Lionel Ciochetto

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ARCHITECTURE TRADITIONNELLE ET PAYSAGE DU MEZENC

L’habitat rural traditionnel du Mézenc est avant tout associé à l’activité de l’élevage. Le pastoralisme très ancien et son évolution ont permis la création sur le plateau d’un habitat permanent assez bien connu à partir du début des temps modernes. Ce type d’habitat traditionnel, très répandu à ces altitudes au XVIIIe et au XIXe siècle, nous montre dès l’origine une remarquable adaptation aux conditions climatiques et aux ressources naturelles. Isolé ou regroupé en hameaux et villages, cet habitat est aujourd’hui une des composantes importantes des paysages du Mézenc naturellement constitué de rochers, de forêts, de landes ou de prairies au milieu desquelles figurent quelques rares cultures.

 

Vue depuis Peyrot
Vue depuis Peyrot (photo GR)
L’intérêt pour l’architecture rurale traditionnelle du Mézenc est relativement récent. Ce qui frappe en premier lieu le visiteur, au milieu du XIXe siècle, c’est sa lourdeur et sa pauvreté. Il reste presque sans intérêt pour Gaston Fontanille qui le décrit de manière approximative au début du XXe siècle tout en vantant les mérites touristiques du Velay. C’est A. Fel qui le premier dans sa thèse de géographie Les hautes terre du massif central, souligne l’originalité de cet habitat dispersé dans les “pacages de bonne qualité”, uniques en Auvergne, et propres à accueillir les troupeaux de la plaine. L’intérêt pour l’architecture vernaculaire en Mézenc apparaît en réalité à partir des années 1970, comme c’est le cas dans toutes les régions française. De nombreuses études lui sont consacrées à partir de cette date et surtout dès 1987 dans les Cahiers du Mézenc ou encore dans le numéro spécial du Fil de la Borne consacré au “Mézenc, Pays de confins, gens et usages” en 2003 (voir ci-dessous une courte bibliographie). A défaut d’une étude de synthèse plus récente, ces publications nous permettent de tenter une présentation générale de cet habitat rural traditionnel et de souligner la qualité de la relation qu’il entretient avec le paysage comme a pu en témoigner par exemple l’exposition “Architecture et paysage en Mézenc” organisée par l’Association pour la Préservation des Paysage du Mézenc en août 2014 aux Estables.

 

exposition-quatre-architectes-en-mezenc

MEZENC EXCEPTIONNEL IV
« Paysage & Habitat »

QUATRE ARCHITECTES EN MEZENC
Exposition de dessins et aquarelles
Laurent BECHETOILLE, Robert FALARZ, Claude PERRON, Jean PESTRE

du 2 au 10 août 2014
MAIRIE DES ESTABLES
Ouvert tous les jours de 10heures à 18h00

Techniques et économie traditionnelles :
Il est difficile aujourd’hui de se faire une idée exacte de l’ampleur de la présence de l’habitat sur le plateau tant nombre de grandes fermes ont disparu avec le recul de l’activité agricole et l’exode rural.

 

braye d'alambre

Braye d’Alambre (Disparue), Dessin J. Pestre
Comme l’écrit Jean Pestre, “L’organisation et le style architectural du Mézenc ne sont pas nés d’un jet spontané […] La nature des sols, les contraintes climatiques et l’évolution agricole ont poussé les paysans […] à adapter leurs habitats à ses spécificités”. Comme tout art de bâtir traditionnel, cette adaptation s’est réalisée avec une remarquable économie de moyen. La transmission des principaux traits de cet habitat sur une très longue période a été possible en raison même de l’isolement de cette région. “Cet éloignement a figé les paysages, les modes de vie, et par conséquent un habitat dont quelques unités sont les témoins […]. Les immenses étendues des hautes terres du Mézenc sont ainsi parsemées de fermes isolées, les écarts”.

 

Mézenc j pestre

Photo J. Pestre
La ferme des Plantins, commune des Estables, présente une des plus anciennes dispositions d’un carré d’habitation. Il est daté de 1541. La grange-étable couverte en paille qui l’accompagnait a été refaite et couverte en lauze au début du XVIIIe siècle. On peut néanmoins supposer que la typologie et l’organisation de ces fermes n’ont pas varié jusqu’à nos jours. Le plan au sol est rectangulaire. Les murs sont de pierre volcanique prises sur place. D’épaisseur variable, ils atteignent souvent un mètre d’épaisseur et plus. Un plancher sur solives sépare l’étable située au rez-de-chaussée, de la grange servant de réserve au fourrage laquelle est accessible par une rampe extérieure: la montade. A l’avant de ce rectangle ou accolé, à bonne exposition, se trouve le carré d’habitation. Il existe souvent une entrée commune au bétail et aux hommes, appelée arcas (parfois voûtée) dans laquelle on pénètre par une porte cintrée. Le carré d’habitation comporte une vaste cheminée typique des régions de montagne, souvent accompagnée d’un four. Cette pièce éclairée par une seule petite fenêtre est la pièce principale d’habitation. Elle reçoit les lits clos en bois qui la séparent parfois de l’étable quand celle-ci ne les reçoit pas directement. La majorité des fermes, des plus petites aux plus imposantes comme la Blache ou Tombarel, aujourd’hui toutes deux ruinées, présente cette configuration .

 

plan d'élévation de la Blache

Plan, élévation et perspective de la Blache, dessin J. Pestre

Architecture et paysage :
Les fermes traditionnelles du Mézenc composent des volumes assez simples, ramassés et compacts qui rassemblent différentes fonctions notamment celui de stocker le foin pour la nourriture du bétail durant les longs hivers. Le toit devient l’élément le plus important et le plus visible dans le paysage. Ces toitures se différencient selon le type de couverture utilisé. Les chaumières couvertes de paille de seigle ou de genêts présentent un toit en forme de triangle isocèle, par conséquent à forte pente (140 %), et qui descend souvent jusqu’au sol, les murs apparaissant principalement sur les pignons. Il s’agit du type de couverture le plus ancien, le plus économique (les charpentes en bois sont relativement rudimentaires) et le plus répandu même s’il n’en reste aujourd’hui que quelques dizaines d’exemplaires.
ferme philipferme perrel

Ferme Philip (couverture en genêt)

Charpente de la ferme des frères Perrel (Photo A. Aubry)

La couverture en lauze a peu à peu remplacé au cours du temps (principalement à partir du XVIIIe siècle) les couvertures en paille pour des raisons de durabilité et de résistance au feu. Les toits en lauze couvrent de longs versants réguliers à pente plus faible (60-100 %) et dominant des façades relativement nues, comme repliées sur elles-mêmes. L’utilisation de la lauze extraite localement nécessite la réalisation de charpente robuste en bois assemblé destinée à dégager dans la grange un vaste volume intérieur.

croq charpente

Croquis d’une charpente destinée à une couverture en lauze

Maison à Peyrot

Maison à Peyrot (photo M. Viallon)

Chaumière à Montbrac 1Chaumière à Montbrac 2

Chaumière (disparue) à Montbrac (photo J. Chervalier)
(Photo A. Aubry)
Quelque soit le type de toitures utilisé la position de la grange-étable sur le terrain est toujours d’une grande logique. Elle tient compte de l’adaptation au relief typique de pays tourmenté. L’accessibilité à chacun des niveaux est directe. L’accès à l’étable et à l’habitation est situé au niveau du sol naturel et celui de la grange est aménagé le plus souvent dans la pente. Les constructions sont souvent semi-enterrées et émergent à peine; les murs extérieurs ne sont pratiquement pas visibles ce qui assure aux bâtimentx une protection contre le froid et le vent.

le plo

Le Plo (aujourd’hui ruinée)
Les prolongements extérieurs de l’habitation jouent aussi un rôle très important dans la relation qu’entretient cet habitat rural traditionnel avec son milieu naturel et partant avec le paysage. Parmi ces derniers, figurent les jardins et leurs murs de clôture en pierres sèches, l’arbre souvent isolé près de l’habitation, et les différentes annexes (fours, bergeries, puits) et les différents chemins et sentiers reliant ces espaces, quelquefois longeant un ruisseau.

 

les seuils
Les Seuils vers 1980 (photo R. Falarz)
Les nouveaux moyens de communication ont permis depuis quelques dizaines d’années le désenclavement du plateau du Mézenc en le rendant proche des grands agglomérations. Aujourd’hui cet habitat ancien connait un regain d’intérêt mais avec un changement dans la nature de son occupation. L’activité touristique se développe à partir de fermes restaurées à cet usage et souvent dans le respect de l’architecture et des paysages. L’arrivée de nombreux résidants secondaires a aussi permis de préserver cet habitat traditionnel aujourd’hui recherché.

Houches avant

Les Ouches, avant restauration (photo J. Pestre)

ouches après

Les Ouches, après restauration (photo F. Lavachery)
A l’opposé, il ne faudrait pas que l’usage irraisonné des moyens techniques nouveaux, comme l’implantation d’aérogénérateurs par exemple, n’altère durablement les subtils rapports d’échelle, lentement élaborés, dont témoigne cet habitat rural traditionnel et ne détruise en fin de compte la qualité des sites et des paysages autrement dit l’attractivité principale de ce territoire de montagne.

 

Bibliographie
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Roger Nicolas, “L’architecture rurale sur le plateau du Mézenc, Cahiers de la Haute-Loire, 1980, p. 131-174.
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Michel Carlat, “L’habitat rural du Gerbier-Mézenc”, Les Cahiers du Mézenc, n°1, 1987, p. 21-39.
Michel Carlat, “La datation par la dendochronologie”, Les Cahiers du Mézenc, n° 3, 1991, p. 89-94.
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Michel Carlat, Christian Dormoy, “De pailhisse en queyrat, la mémoire engrangée, Les Cahiers du Mézenc, n°4, 1992, pp. 9-56.
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Michel Carlat, Les granges de Bonnefoy de 1789 à nos jours: Grandeur et décadence, Cahiers de la Haute-Loire, 1993, p. 261-314.
Michel Carlat, Christian Dormoy, Christian Orcel, “La dendochronologie au service de la connaissance d’un patrimoine bâti en péril: les granges du plateau arcéchois”, Revue du Vivarais, n° 1, janvier-mars 1996, p. 27-52.
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Michel Engles, “Un procédé constructif original: la crota-pailhissa”, Les Cahiers du Mézenc, n°11 (juillet 1999), p. 57-68.
Michel Engles, “Feu nos chaumières”, Les Cahiers du Mézenc, n°14, 2002, p. 89-95.
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Jean-Paul Rique, “Sur les traces du Tombarel”, Les Cahiers du Mézenc, n° 21 (juillet 2009), p. 27-42.
Aline Durand, Martin de Framond, Pierre-Yves Laffont et altri, “La maison rurale dans le massif central méridional. Approches croisées historiques et archéologiques (XIIe-XVIe siècle) Gévaudan, Rouergue, Uzège, Velay, Vivarais”, dans Aline Antoine (éd.), La maison rurale en pays d’habitat dispersé, de l’antiquité au XXe siècle, PUR, Rennes, 2005, référence électronique http:books.openedition.org/pur/11698, généré le 25 août 2015.

 

RF & GR
Août 2015